Aperçu historique .

Publié le par Ernou

 

             En 1095, sous la conduite de Pierre l'Ermite , 20000 personnes ( paysans, femmes, enfants, aventuriers ...) attirées par les effets de l'indulgence plénière prêchée par leur meneur, prennent le départ de la première croisade. Parmi ceux-ci, figurent un assez grand nombre de flamands brabançons et quelques wallons. Leur périple à travers la Rhénanie et la Bohême transforme cependant petit à petit leur troupe en une bande de vagabonds affamés qui perd de plus en plus d'éléments, au fur et à mesure de sa progression. Un grand nombre d'entre eux se fixera dans la région du Danube et, plus précisément dans les vallées du Moltus et du Wladir. Ils y feront souche et, se mélangeant aux autochtones d'origine slave, créeront une nouvelle communauté locale qui donnera naissance un peu plus tard au Royaume de Syldavie. Dans ce petit pays, ils imposeront très vite leur flamand brabançon, lequel évoluera parallèlement à la langue de leur patrie d'origine, pour devenir le Syldave. Dans le Brabant, le flamand d'origine évoluera, lui, vers ce que l'on nommera bien plus tard le « brusseleer «  ou, en Français, le « bruxellois. »

Dans les deux cas, il s'agissait de langues parlées, qui, d'un côté comme de l'autre, ne seront codifiées que beaucoup plus tard.

Peu avant la 2° guerre mondiale, les différents flamands de Belgique furent codifiés en ABN (Algemeen Beschaafd Nederlands) ( le bruxellois continuant cependant à être pratiqué en dehors des écoles et de l'administration). En Syldavie, le flamand d'origine, fut l'objet de quelques tentatives de codification par les moines mais sans grand succès. On ne possède que deux versions , d'ailleurs différentes ,d'un manuscrit du XIV° siècle. L'un deux a pu être à peu près traduit, l'autre continue à présenter des parties de texte totalement incompréhensibles, du fait, sans doute, d'erreurs malhabiles des premiers transcripteurs ou de l'imprécision des parlers d'alors. . Dès le XIX ° siècle, sous l'influence de monarques modernes, proches de la famille « Saxe-Cobourg-Gotha » , le Français effectua une percée décisive , au point de devenir, très vite, la langue des sciences, du commerce et de l'art. Parallèlement, le Syldave devint la langue administrative officieuse , même si des différences locales subsistèrent dans le langage. Ce n'est qu'en 1950 que le Syldave fut enfin codifié par la publication d'un décret instituant la « MST », (Moderne Syldâvse Tuhl) [ Langue Syldave Moderne] en tant que seule langue syldave officielle.

Il est vrai que malgré cela, certains Syldaves, surtout dans les campagnes ou parmi la population peu favorisée, continuent encore à l'heure actuelle à utiliser certaines formes anciennes du Syldave.

A remarquer que l'écriture cyrillique a, elle, complètement disparu, sauf dans certains textes folkloriques ou traditionnels. Bien peu de Syldaves arrivent encore, de nos jours, à la déchiffrer.

 

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